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Retour Sur Docker

Published:Suggestion

Docker est incontournable dans le développement (web) aujourd’hui.
Je l’ai toujours utilisé rapidement, comme utilisateur final, rarement pour écrire moi-même des DockerFile ou des fichiers compose.yml.
J’ai décidé de m’y pencher un peu plus et de l’utiliser plus souvent.

Contexte

Je n’ai jamais eu de besoin fort d’utiliser Docker.
Je n’ai pas eu à tester mes modules sur différentes versions de PrestaShop, je me suis contenté de faire tourner des contenaires mysql, ftp et redis, simplement. j’ai rencontré un client avec un environnement de dev sous Docker et je l’ai mis en place sur un autre projet. Mais dans ces contextes de travail, je n’ai pas pris le temps de bien creuser les possibilités offertes par Docker.

J’ai profité des conditions tempétueuses des vacances de la Toussaint pour me plonger dans la doc et l’expérimentation poussée de Docker.

Lecture de la doc et tests

En préambule, il faut préciser que la documentation est très fournie, avec des exemples de début bien faits et une référence complète généralement bien détaillée. Par contre, avec toutes les fonctionnalités annexes (compose, swarm, scout, …) on peut parfois se perdre un peu dans les contenus (les secrets ne sont pas utilisables qu’avec Swarn par exemple). On trouve des guides, des manuels et des références, cette séparation est bien pensée pour rentrer progressivement dans Docker. Je n’ai pas creusé les parties exemples.

Docker desktop et Portainer

J’ai toujours géré les données de docker sans le GUI proposé (il n’existait pas tout simplement pas quand j’ai démarré Docker). En installant Docker desktop, il y a quelques mois, j’ai pu voir que mes données (images, contenaires, …) n’y sont pas listées. On aurait dit une histoire de contexte, j’ai pu voir dans la doc que c’est bien ça. J’en suis resté là sur ma machine fixe, je teste actuellement avec mon portable. Sur cette machine, j’ai tenté l’installation, mais ça n’est pas possible, le processeur n’a pas fonctionnalité de virtualisation.
J’en ai profité pour tester Portainer qui est une alternative au desktop qui fonctionne très bien, peut-être un peu moins ergonomique, à voir. Portainer fonctionne lui-même dans un container Docker. Il est fort possible que je l’utilise à l’avenir si j’ai beaucoup de données à gérer.

Ephémère

Avant de commencer, je voulais mettre en avant un point important qui évite bien des problèmes : les containers doivent être considérés comme des choses éphémères. Si vous avez peur détruire un conteneur, vous ratez quelque chose. Il faut toujours garder cette idée si vous hésitez entre plusieurs façons de faire la même chose. La référence.

Builder (Dockerfile)

Le Build de docker est ce qui concerne la création d’images (on instancie ensuite les images pour faire des containers).
Je ne reviens pas sur les fonctions de base (FROM, etc), c’est bien documenté. Je ne vais traiter que quelques nouveaux points pour moi.

Multistage build

Dans un seul fichier Dockerfile on peut construire plusieurs images et/ou construire une image en plusieurs étapes.

J’ai expérimenté, ça fonctionne bien. Il tout de même noter comment sont gérées les instructions ARG. Je saurais m’en servir le temps venu, le multistage fait partie des bonnes pratiques.

ENTRYPOINT vs CMD

Dans les 2 cas, il s’agit de l’instruction exécutée au lancement du container.
Ce que je retiens de la doc de ENTRYPOINT et CMD, dans un premier temps, c’est qu’il faut préférer les formes json (CMD ["/usr/bin/wc","--help"]). Même si c’est moins lisible et plus pénible à écrire, il faut le faire pour au moins deux raisons : l’articulation entre les instructions et les signaux.
Concrêtement, la forme json pour la gestion des arguments permet à CMD de proposer des arguments pour l’entry point. On peut ainsi spécifier des arguments à passer à la commande de l’entry point. Avec docker run monimage -xx, les arguments de CMD sont remplacés, ceux de l’entry point (ENTRYPOINT ["executable", "param1", "param2"]) sont conservés.
Pour le passage des signaux, quand on envoie un signal de fin d’exécution (CTRL+D), le signal est passé à la commande de l’entrypoint.

On build

Cette instruction permet d’exécuter des instructions lorsque l’image est utilisée pour construire une autre image. Je ne vois pas d’utilité pour moi actuellement, mais au besoin, je saurais que ça existe.
Onbuild.

ARG

Permet de définir des variables dans un DockerFile, pour la construction de l’image (pas pour le container), pratique. Je connaissais déjà mais je vois maintenant bien la différence avec les variables d’environnement.
ARG.

ADD/COPY

ADD et COPY font fondamentalement la même chose, mais ADD est plus riche et permet d’ajouter des contenus distants, notament le contenu de dépots git en précisant la référence (tag, branche). On évite ainsi d’installer git dans l’image.
Pour les deux instructions, on peut préciser des droits et faire des liens symboliques.
Ce que je retiens : Utiliser COPY pour les ressources locales et dans l’image; Utiliser ADD pour les ressources distantes.

RUN

J’ai appris qu’il y avait une option --mount qui permet d’acceder aux fichiers, à des ressources distantes par ssh ou à des secrets . Je n’ai pas encore joué avec cette option.

FROM

La chose importante que j’ai appris c’est qu’on peut utiliser des images disponibles sur le net avec la forme docker build url#ref:dir. Pour un dépot git, on précisera la ref (ref git) et eventuellement le dossier (:dir). On est donc pas tributaire ni du hub docker (ni de la mise en place d’un hub privé). build.

Compose config

Coté docker compose la chose importante, nouvelle pour moi, c’est la commande docker compose convert.
Cette commande permet de valider, reformater un fichier compose existant. La commande permet aussi de transformer le contenu en explicitant les paramètres.

Si vous avez un compose_serve.yml comme ceci :

services:
  hugo:
    ports:
      - 1313:1414

Avec la commande docker compose -f compose_serve.yml convert, vous obtenez

services:
  hugo:
    name: blog
    ports:
      - target: 1314
        published: 1313

Le port du contenaire et le port exposé sont explicitement nommés, c’est plus clair. L’ordre des paramètres est changé également, les réseaux explicités aussi, bref, on a une forme normalisée, parfaite pour bien suivre les modifications et faire des comparaisons.

Avec un compose qui fait appel à un autre compose.yml, on obtient le contenu aplati (la référence au fichier source est remplacée par le contenu source, plus les instructions mergés).

Composition de compose

Pour éviter les rédondances on peut utiliser un compose.yml source et y modifier quelques instructions de cette façon :

services:
  hugo:
    extends:
      file: compose_serve.yml
      service: hugo
    entrypoint: ["/bin/sh", "-c", "rm -rf public/* && hugo"]

Docker run : —mount vs —volume

Généralement, on trouve dans les docs et autres ressources des commandes sous leur formes courtes.

docker run --rm -it -v $(pwd)/content:/tmp/yep php:8.2-cli /bin/bash

On peut utiliser la forme longue pour faire exactement la même chose.
A un détail près, avec la forme longue, si le dossier content n’existe pas sur l’hôte, on a une erreur. Avec la forme courte, le contenaire est lancé sans erreur mais le dossier /tmp/yep est vide.
Ça n’est pas du tout un détail, c’est essentiel de lever des erreurs le plus tôt possible quand on rate quelque chose (on peut généraliser cette philosophie à presque tout). On préfèrera donc la forme longue, plus secure et explicite :

docker run --rm -it --mount src=$(pwd)/content,target=/tmp/yep,type=bind php:8.2-cli /bin/bash

Pour continuer

Maintenant que j’ai fait le tour de la doc pour ce qui m’intéresse (j’ai ignoré docker swarm), mes prochaines étapes seront, la lecture des best practices; m’intéresser à ce qui concernedocker hub et passer à la mise pratique.


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