La gestion de projet, coté chef de projet, c’est intéressant.
Condensé d’expériences
La gestion de projet, il n’y a pas encore si longtemps, j’aurais qualifié ce domaine de pénible, empirique, peu fiable, composé de beaucoup de baratin, générateur de frustrations.
J’ai eu des expériences très positives comme développeur, j’ai rencontré des gens à l’écoute, désireux de comprendre mon travail de développeur, tâchânt de bien faire leur travail et de mener le projet à la réussite.
J’ai aussi rencontré des gens moins à l’écoute, plus enclin à mettre la pression sans chercher le bien être de leurs équipes, obsédé par des délais (intenables).
Dans tous les cas, je n’ai jamais pu voir un chef de projet m’expliquer les étapes de son travail et encore moins comment il le pratiquait.
En équipe, mon implication dans la gestion de projet s’est toujours limitée à donner des estimations et à renseigner mon avancement.
En solo, en contact direct avec le client, mon travail dans le domaine s’est limité à concevoir un plan de travail, définir 2,3 jalons, une date de mise en prod et fournir un devis ou une estimation.
Vous savez comme définir une charge de travail est une tâche difficile et risquée. Avec le temps, j’ai changé de relation avec mes clients. En confiance réciproque, nous avons convenu de travailler de façon plus souple (noter l’absence du mot agile). Je livrais des estimations rapides, floues pour que le client se fasse une idée du budget avant de s’engager. Ça me convenait très bien, le travail était terminé quand il était terminé et tout le monde était content.
Sur des projets plus conséquents, les clients demandent des engagements, des jalons. Dans ces contextes, je n’ai jamais piloté de projet, tout juste participé à des grosses séances d’évaluation de charge. Par contre, rétrospectivement, je réalise à quel point j’ai pu voir des chefs de projet se tromper allègrement (et continuer de le faire).
J’ai fini par penser que la gestion de projets de petites et moyenne envergure relève du bricolage mal ficelé.
Je me trompais.
Initiation à la gestion de projets
Dans mes cours Bachelor Développeur PHP/Symfony, j’ai pu suivre quelques heures consacrées à la gestion de projet.
J’ai découvert que gérer un projet, le concevoir, le piloter sont des disciplines passionnantes, très méthodiques, délicates, qui demandent des savoirs, de l’expérience, des qualités humaines, de l’intelligence.
J’ai poussé un peu plus loin que mes cours et j’ai lu S’initier à la gestion de projets informatiques. J’ai choisi ce livre, car il recouvre largement mes cours (on reste au niveau initiation). De cette façon, j’ai pu évaluer la qualité de mon cours (elle s’avère bonne, parce que ce livre résume sans contradictions ou oublis majeurs les cours). C’est un livre que je vous recommande si le sujet vous intéresse.
Au travers du projet à réaliser pendant la formation (système de reservations (sommaire), client web, client mobile et serveur api)), j’ai planifié le projet, je commence à le piloter en ce moment, j’ai réalisé des documents essentiels dans la conduite d’un projet (document de pré-démarrage, note de cadrage, cahier des charges, roadmap, planing, planing détaillé.). Ce sont des activités qui m’amènent à réfléchir de façon nouvelle, c’est très intéressant.
Finalement
Ce que je retire des apprentissages.
Tout d’abord, je suis bien plus apte à repérer quand un projet est bien ou mal mené, je peux constater à l’absence de documents fournis si un projet est en mode impro ou vraiment piloté, si le chef de projet répond à un minimum de méthode.
Ensuite, je me suis réconcilié avec ce metier, je ne suis plus repoussé, au contraire, il me semble maintenant attirant.
Et après ?
Est-ce que je pourrai le pratiquer à l’avenir ? Je ne sais pas, mes cours sont destinés à fair comprendre au développeur ce qu’est la gestion de projets, sans vraiment plus d’ambitions. Je n’ai fait que parcourir la surface du domaine et mon expérience est minimale.
Cependant, même si je ne vais pas chercher particulièrement à le pratiquer, si l’occasion d’endosser ces responsabilités se présente, dans un contexte favorable, je saisirai l’occasion de franchir le pas.